Nouvel An Lunaire : le Têt
Les odeurs de Santal, les lueurs des feux d’artifice, les couleurs des fleurs c’est ce dont se souvient Davy du nouvel an. Une fête vietnamienne précieuse vue à travers les yeux d’un petit garçon de 11 ans animé par ses rêves.
Le têt, que l’on traduit par “fête” marque le début de la nouvelle année lunaire au Viêt Nam, une journée spéciale pour tous les Vietnamiens. "J’entame une nouvelle carrière au sein de mon entreprise. Avant cette année, j’officiais encore au four et moulin, avec le soutien de mes 13 collègues, j’ai la chance de pouvoir faire ce qu’un chef d’entreprise spécialisé dans la mode se doit de faire ; proposer une direction stratégique et créative.
Dao c’est la réalisation d’un de mes rêves mais c’est également une recherche d’identité. Même si cela fait 15 ans que je vis et que je travaille à Nancy, on ne peut pas dire que mon visage soit typiquement Lorrain". Ceux qui le suivent ou suivent la marque connaissent un peu l'histoire et les origines du créateur. Pour tous les autres, vous le découvrez. "Avec la robe lunaire, je veux renouer avec qui je suis et avec qui je veux être. Vous l’aurez compris, ma quête d’identité passera par le Viêt Nam."ENTRE TRADITION & SAVOIR-FAIRE
MODE ENGAGEE
Cette robe n’a pas vocation à être commercialisée en l’état, c’est une sorte de manifeste voire un symbole, une façon de vous montrer vers quoi la marque veut tendre. Depuis ces débuts, Dao représente pour beaucoup d’entre nous la qualité, la fabrication française et le savoir-faire de proximité. Avec ce manifeste, il est question de pousser plus loin la notion de valeur en y associant un nouvel engagement. "Aujourd’hui, voir un asiatique à la tête d’une maison Française défendre le « made in France » est plutôt rare. La notoriété grimpante autour de Dao et la visibilité qu'elle m'offre me donne envie de m'exprimer sur des sujets qui me touchent personnellement.
Suite à la crise sanitaire, beaucoup d’amis se sont sentis stigmatisés que ce soit dans sur les réseaux sociaux ou dans la rue et malheureusement certains ont été victimes d’agressions. Il est important de les dénoncer et cela doit s’accompagner d’un peu de prise de hauteur. Face à ce qui se passe, j’ai choisi avec Dao d’amener une certaine forme de pédagogie. En créant. Les diasporas asiatiques en France ont toujours été très discrètes, très peu visibles dans les médias, on m’a appris très tôt à ne pas faire de vague. Mais la robe lunaire est un mélange à la fois doux et puissant d’origine, une partie de la tradition vietnamienne s’exprime à travers une réalisation française. J’ai toujours dit que la discrétion ne valait pas intégration. Aujourd’hui plus que jamais, il faut nous ouvrir, nous mélanger, partager nos histoires avec le monde. En toute honnêteté, je n’ai pas de point de repère, pas de méthode sortie d’un bouquin et comme à notre habitude chez Dao, cela sera une première."