Si vous recherchez une nouvelle histoire passionnante à découvrir, vous n'allez pas être déçu. "Qu'est-ce qu'il fout là ?" c'est la première question que s'est posé Davy en rencontrant Cédric. Ce jeune homme curieux et autodidacte a tout quitté pour tisser de la toile selvedge en plein milieu du Doubs... Une histoire qui nous a particulièrement parlé. C'est le dernier épisode des interviews de Dao : Cédric !


"Une belle histoire à raconter"

Ce qui vous plaît chez Dao, c'est souvent notre histoire (un peu) particulière : Davy qui rapiéçait les jeans de ses frères et sœurs avant d'acheter des machines de tailleur aux 4 coins de la France pour s'exercer dans son petit appartement nancéien, ou Romain qui travaillait en tant qu'assistant de direction avant de s'initier à la coupe et à la fabrication pour devenir chef d'atelier.

Lorsque nous avons rencontré Cédric fin 2017, l'histoire semblait à nouveau se répéter. Un jeune homme de 26 ans autodidacte qui se lance tout seul dans la fabrication du premier denim selvedge français, c'était plutôt inattendu !

Le denim selvedge français sur un authentique métier à navettes.

 

Ici, nous avons voulu remonter aux origines de notre travail. Notre fabrication de jeans ne serait rien sans le travail d'un tisseur en amont qui assemble les fils de chaîne et de trame pour créer notre denim. En rencontrant Cédric nous nous sommes dit qu'il y avait, encore une fois, une belle histoire à raconter !

"De la finance au tissage de denim"

Deux secteurs bien différents pour un parcours de vie atypique. Cédric le dit lui-même, il n'avait pas l'impression d'être au maximum de ses capacités dans son travail. Il avait pourtant tout ce que nous considérons comme une "bonne vie" : un poste stable dans un des plus grands groupes français. Pour lui, le choix était fait : entre un beau bureau à Paris et un hangar à Montbéliard avec de vieilles machines à tisser, il choisissait Montbéliard.

C'est donc tout naturellement que Cédric est passé de la finance... au tissage du denim. Il avait envie de travailler de ses mains et découvrir quelque chose de plus technique. Et pour maîtriser des énormes machines à tisser, il faut s'y connaître en technique !

 Plutôt impressionnantes ces machines...
 quand on n'y connaît rien

"La mécanique sans motos, ni voitures"

Cédric était passionné par la mécanique mais il n'aimait ni les voitures, ni les motos... Alors là, il ne reste plus grand chose !

Il l'explique très bien : il n'avait aucune connaissance en tissage. Il s'est donc mis à la lecture en achetant des ouvrages sur des sites divers pour découvrir ce monde (très) mystérieux. Il a acheté ses machines en Europe et il a tenté d'en comprendre le fonctionnement en s'exerçant, en "se plantant", et en recommençant chaque jour.

Détails d'une vieille machine à tisser de Cédric

 

Pour réaliser la toile de denim selvedge, Cédric a acheté une vieille machine à navettes Picanol de 1962 et a réussi à reproduire la méthode originelle de tissage. Il faut savoir que cette technique de tissage est la plus vieille utilisée mais qu'elle s'est faite remplacée par celle des métiers à tisser à jets d'air capables de produire en plus grande quantité. Il en fallait du courage pour réussir à renouer avec cette ancienne technique de tissage.

Si vous voulez en savoir plus sur les techniques de fabrication du selvedge, c'est par ici.

Au programme :

45 secondes : Comment lui est venu l'idée de fabriquer du denim ? 1 min 01 : Autodidacte 1 min 22 : Tissage 1 min 45 : Machines 2 min 20 : Denim Stanislas, le produit fini

Un grand merci à Cédric pour la passion et l'énergie qu'il met au quotidien dans le tissage de notre Denim Stanislas

N'hésitez pas à nous dire en commentaires ce que vous avez pensé de cette dernière interview, qui est pour nous l'une des plus importantes que nous ayons réalisé

13 avril, 2019 — Davy Dao

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